30 août 2006

Lancement du cd de Vincent Vallières

29 août 2006

Des pommes et des souvenirs

C’est vrai que ça avait l’air étrange. Un grand pommier dans une minuscule Aveo, c’est pas simple.
Mais c’était un grand jour et je tenais à ce que ça soit souligné à sa juste mesure.
Faut dire que je m’étais creusé les méninges pendant de nombreuses semaines à savoir comment rendre cette journée mémorable. Heureusement, je crois avoir réussi.
Ça fait près de cinq ans maintenant que deux fois par jour, je me pointe dans cette cour, que je revois les mêmes personnes, les mêmes sourires.
Cinq ans maintenant que mes loulous passaient leurs journées avec elles à jouer à la poupée ou à bricoler.
Il fallait souligner l’événement. Parce que notre union n’irait pas plus loin que la célébration des noces de bois. J’aurais aimé que ça dure encore, mais comme tout bonne chose a une fin, il était temps de passer au dossier suivant. Aujourd’hui marquait la dernière page de notre calendrier. C’était la fin, parce que ma Filou entrera dans une nouvelle cour lundi matin, celle de la maternelle.
Il y avait Monique, Lyne, Isabelle, Julie, Josée, Catherine, Karine, Christine, Chantal, Julienne, Marie-Pierre, Manon, Carole, Nicole, et tellement d’autres. Des éducatrices au cœur grand comme ça. Des donneuses de câlins géniales. Des passionnées de la vie et de l’enfance qui se démènent pour que nos puces se sentent un peu comme à la maison dans ce Centre de la petite enfance.
Comprenable que ma Filou était un peu tristounette ce matin. Et Maxim aussi. Même si ma grande est à l’école depuis trois ans maintenant, chaque soir, lorsque je vais récupérer ma petite, c’est avec joie qu’elle venait avec moi pour revoir les éducatrices qui avaient veillé sur elle plus jeune.
Maintenant, les occasions de se revoir seront plus rares. Et nous avons le cœur gros.
En repensant à toutes ces années passées dans cette garderie, je cherchais un cadeau à offrir pour remercier toutes ces belles personnes. Pour leur dire comment j’ai été enchantée de croiser leur chemin chaque matin et chaque soir.
Pendant des semaines, j’ai fouillé, exploré, fouiné. Puis, l’idée s’est pointée toute seule alors que je relaxais sur ma galerie et que mes yeux se sont pointés sur le pommier de ma cour arrière. Voilà, j’avais le cadeau par excellence.
Nous sommes donc parties toutes les trois au centre de jardin. Nous avons choisi le pommier le plus beau et celui qui avait le plus de pommes. Nous avons mis une énorme boucle rouge. Et nous avons été remettre notre cadeau à la garderie.
Désormais, dans la cour extérieure de ce CPE trône un pommier offert par une famille qui aurait voulu dire tant à toutes ces personnes ou pour dire tout simplement merci pour tout.
Et mes cocottes, chaque fois qu’elles passeront devant la garderie, pourront se rappeler de tous ces merveilleux moments passés en ces murs.
Bonne route à vous toutes!

21 août 2006

Bérangère tête en l'air...

Bérangère tête en l’air, c’est le titre d’un livre de la collection des Petits monstres et Petites crapules. Une série de bouquins pour enfants qui mettent en scène des petits monstres aux traits de caractère exagérés. Bérangère est donc une petite fille qui oublie toujours tout partout.
Mais Bérangère tête en l’air, c’est aussi le surnom de ma grande. Parce que ma Maxim oublie toujours tout partout elle aussi. L’enfer je vous dis. Chaque hiver, elle égare au moins quatre paires de mitaines. Les magasins de fournitures scolaires sont heureux de m’avoir comme cliente, car à la quantité de trucs qu’elle peut perdre dans une année scolaire, vous comprendrez que je fais sonner leur caisse plus souvent qu’autrement.
Pas une semaine ne passe sans que Max ne m’avoue, l’air penaud : «Maman, j’ai oublié ma boîte à lunch dans l’autobus...». Sans une ni deux, au lieu de la gronder, je lui sers un «Bérangère tête en l’air!» Et elle ne sait que trop bien ce que cela signifie.
Mais comment lui en vouloir? Comment lui tenir rigueur de ses oublis? Alors que c’est tout simplement génétique. Elle a hérité de ce trait de caractère de sa mère, malheureusement. Pas de danger qu’elle ait hérité de mon grand sens de l’orientation par exemple.
Parce que s’il y a quelqu’un de perdue ici, c’est moi. My god que je ne l’ai pas!
Ça m’a sauté aux yeux samedi dernier, à l’épluchette de blé d’Inde chez Nathalie. Quand l’heure du départ a sonné, je me suis rendu compte que je n’avais plus mon cellulaire. Merde! Vous auriez dû nous voir, toute la gang à chercher ce foutu cellulaire à 22h le soir dans un endroit non éclairé. Le plus drôle? C’est que mon téléphone à poche n’avait même jamais quitté ma demeure. Étourdie je disais?
Et quant à mettre ses imperfections sur la table aussi bien vous raconter la fois où j’ai eu le plus peur de mes égarement. Mes fonctions au journal étaient terminées. Mes bagages étaient bouclés. J’avais mes Euros. Mon itinéraire était prêt. Dans moins de 12 heures, je traverserais l’Atlantique, si seulement je parvenais à trouver mon foutu passeport! Oui, oui, vous avez bien lu. Mon petit livret bleu qui me donnera le droit de franchir les douanes françaises est introuvable.
Je cherche et recherche. Je vire la maison à l’envers. Et pas moyen de mettre la main dessus. Alors, résignée, je commence les démarches pour mettre mon billet d’avion en vente sur E-Bay, histoire de ne pas tout perdre. C’est à ce moment que ma sœur a été frappée par un éclair de génie et qu’elle s’est souvenue l’avoir rangé pendant les rénos. Ouf.
Pendant mon séjour outre-mer, je n’ai pas été épargnée par mes inattentions. Parlez-en à Élise, ma partenaire de voyage. Combien de fois ai-je oublié ma carte de crédit un peu partout? Combien de fois ai-je perdu ma carte de bus? L’enfer!
Rien n’échappe à ma distraction. J’ai perdu la carte mémoire de mon appareil photo je ne sais plus combien de fois. Avec tous les vêtements que j’ai perdus, je pourrai habiller une famille au complet. Je ne compte plus les fois où j’ai fait refaire mon permis de conduire ou ma carte d’assurance-maladie parce qu’ils ne se retrouvaient plus dans mon portefeuille... M’enfin, vous saisissez le topo.
Alors Max, tu n’es pas seule dans ton bateau. Nous formons une belle paire de Bérangère tête en l’air!

14 août 2006

Mon cinq étoiles à moi

J’ai vu la Tour Eiffel et le Louvres et l’Arc de Triomphe et le cimetière du Père Lachaise et Montmartre et Notre-Dame de Paris et les Galeries Lafayette et quoi encore?
On vous a raconté souvent je sais. Mais, ne tournez pas la page trop vite. Je ne vous vanterai pas les splendeurs de la France encore une fois. Pis on s’entend qu’à 78 millions de touristes annuellement, ce pays est loin d’avoir besoin de ma pub pour lui envoyer de nouveaux visiteurs!
Parce que après tout, que j’ai visité la France, l’Angleterre, le Costa Rica ou le Bangladesh (pourquoi pas le Bangladesh?), reste que de voir autre chose que notre carré de gazon, on aime ça. Ailleurs, c’est toujours plus beau c’est bien connu. J’imagine que c’est pour cette raison que quelqu’un a inventé, un jour, l’expression « Le gazon est toujours plus vert chez le voisin ».
Oui c’est beau la France. Ça finit plus d’être beau. Tu regardes à droite, c’est magnifique. Tu regardes à gauche, c’est splendide. Tu regardes en avant, tu as le souffle coupé. Tout est impressionnant : leurs monuments, leurs rues, leurs parcs, leur bouffe, même leurs poubelles sont belles!
Mais ce que j’ai ramené de mon voyage dans les vieux pays, ce sont beaucoup plus que d’extraordinaires images de monuments historiques et des millions de pixels sur mon appareil photo.
En peu de temps, j’ai rencontré des gens fascinants, mais surtout fascinés par la culture québécoise. Seulement un saut à l’épicerie, et voilà que j’ai raconté mon histoire quatre fois. « Ah! Mais vous avez un accent québécois! Mon mari et moi rêvons de partir vivre là-bas. Toute cette forêt, ça semble magnifique! Et vous avez l’été indien! »
J’ai lié aussi des liens étroits avec le boucher du coin. Faut dire que j’étais drôlement embêtée devant leur étalage de viande. Pas évident de trouver un rôti de palette là-bas entre l’araignée, la bavette et la macreuse. Moi qui cherchais un morceau de viande avec un os, je suis restée plantée longtemps devant son comptoir.
« Non non. Il n’y a plus de viande de bœuf avec os en France. Avec toutes ces histoires de vaches folles, nous n’avons plus le droit d’en vendre », m’a-t-il expliqué le cœur dans l’eau. Depuis cet épisode osseux, c’est avec un sourire qu’il voyait débarquer la petite Québécoise chaque jour avec ses 8 000 questions sur les différentes coupes de viandes françaises.
Et que dire de la boulangère du coin qui répondait inlassablement à mes interrogations devant les regards amusés des autres clients qui attendaient patiemment leur baguette soir après soir.
Bien sûr, mon voyage n’aurait pas été ce qu’il a été sans l’accueil merveilleux de Karine et Laurent. Même s’ils comparaient leur appartement à une auberge espagnole, je sais que la tribu Estrany au grand complet était bien contente de nous voir débarquer. On a bien mangé, on a bien bu, on a bien dormi, on a bien ri.
J’ai beaucoup plus appris sur les Français en échangeant avec eux qu’en grimpant en haut de la Tour Eiffel. J’ai beaucoup plus compris l’esprit parisien qu’en la lisant dans un guide touristique. Et les réponses à mes multiples questions étaient plus complètes qu’en qu’en interrogeant les préposés dans les musées. Parce que vivre au même rythme que les habitants du pays que l’on visite vaut tous les cinq étoiles de la terre.

07 août 2006

Français les Français?

Après deux semaines passées en terre française, vous n’alliez pas imaginer que je ne chroniquerai pas sur mes vacances quand même. Même si nos cultures se ressemblent, reste que j’ai eu un véritable choc culturel en mettant le gros orteil dans l’Hexagone.
En effet, moi qui pensais voyager dans un pays français, j’avoue avoir été étonnée. L’omniprésence de l’anglais dans les conversations et l’affichage étonne dans le pays de Baudelaire et de Molière. Parce qu’en France, au va au Macdrive (service-au-volant) savourer un MacChicken (Macpoulet) chez Macdo ou encore des Hot Wings (ailes de poulet) chez Kentucky Fried Chicken (Poulet frit Kentucky).
Au petit-déj, les enfants mangent des cookies (biscuits) alors que les grands avalent un grand verre de ice tea (thé glacé) en formule ligth (allégée). Quand on va au market (marché), on prend un caddy (panier) et on laisse nos vêtements au pressing (nettoyeur).
Pour se divertir, on regarde les Desperates Housewifes, (Beautés désespérées) les Cold cases (Affaires classées) ou encore Law and Order (La loi et l’ordre) à la télévision. Et sans oublier la Star Academy ou Loft Story qui font des ravages dans les ratings (cotes d’écoute), car diffusée en prime time (heure de grande écoute).
Reste que c’est quand même drôle de voir un Québécois, Anthony Kavanagh, animer le Dancing show à la télé, lui qui avait assuré l’animation des NJR Music Award les trois dernières années. Il y a aussi Serge Dupire qui a un rôle principal dans le soap « Plus belle la vie ».
En ce moment, nos cousins sont fascinés par Laure Manaudou qui cumule les poles positions (premières places) au Championnat européen de natation.
Août, c’est le mois des vacances, alors les Parisiens vont chez Rent-a-car pour se louer une voiture équipée d’air bag (coussins gonflables) afin d’aller se faire cramer dans le sud en espérant ne pas se faire arrêter dans un check point (barrage routier). Pendant leur trip (voyage), ils écouteront le dernier boys band à la mode à la radio et peut-être auront-ils la chance d’assister à un de leur show pendant leur tour (tournée) et leur offrir un standing ovation (ovation debout).
Les riches épouses des magnats du pétrole des Émirats Arabe Unis viennent dépenser leur cash en shopping dans la capitale française parce que même voilées, elles se doivent d’être fashion. Elles signeront donc leur ticket (relevé de transaction) de cartes de crédit en espérant que leurs boyfriends ne pètent pas les plombs. Fatiguées, elles prennent un break (pause) dans un square (parc) tout en lisant des pipoles magazines (magazines à potins).
D’autres touristes s’offrent des Paris by night en scooter, engin qu’ils rangeront dans le parking le soleil couché ou s’offrent une visite guidée à bord de l’Open Tour.
J’ai rencontré Amélie qui vient d’être acceptée à l’Université de Paris pour compléter un master (maîtrise) en histoire de l’art. Il y a eu aussi Carine et Julian qui sont des maniaques de surf l’été et de snow (planche à neige) l’hiver. Quant à Laurent, il rêve de s’établir au Québec pour y faire du business, mais ça ne sera pas prochainement, car il est surbooké.
Tout comme ma cousine Karine, qui demeure près de Paris, les Français ont une addiction face à la technologie. Ils ont tous un portable et s’envoient des SMS (Shorts messages system ou messages textes) sans cesse. Et bien sûr, ils sont branchés sur le Wifi (accès internet sans fil) ou ils envoient des mails (courriels) et tchat (jasent) avec les potes.
Alors, imaginez mon étonnement lorsqu’un habitant de Bordeau, incapable de déchiffrer mon accent m’a demandé « Do you speak english? »