Je suis crevée. J’ai eu toute une soirée.
Malgré ma fatigue, je suis ravie. J’ai le sourire au visage, les yeux qui pétillent.
Le cœur rempli de joie d’avoir fait de belles rencontres.
Je reviens d'une virée, et ce fût toute une virée!
Nous avons passé la soirée à la librairie. Et contrairement à ce que vous pouvez vous imaginer, c’était loin d’être endormant. Que non!
J'aime ces soirées où, avec les filles, on s'installe devant les centaines de livres chez Renaud Bray, chez GGC ou chez Archambault. Filou s'accroupit devant les livres cartonnés tandis que Maxim lorgne vers les romans jeunesses. Moi, je m'émerveille devant les albums québécois. On les regarde un à un. On fait une pile de nos préférés. Puis on discute, on avance des arguments sur l'intérêt d'acheter un tel, la beauté des illustrations d'un autre, l’histoire rigolote de lui.
Ma grande vient de découvrir les Max et Lili. La petite se passionne pour les histoires de princesses. Moi, je cherche des bouquins pour Filou qui commence à lire.
Finalement, on repart avec sept livres. La moitié de ma facture d'épicerie passera en bouquins cette semaine. Et puis? Aucune once de culpabilité ne monte en moi. On se nourrira de soupe et de pain, mais on passera de belles soirées cette semaine...
* * *
C’était difficile de faire autrement. Anyway, le ministre Couillard l’a dit jeudi dernier à Bernard Derôme. « Il y a présentement une épidémie de gastro-entérite au Québec. Une épidémie comme il y tous les trois ans. On remarque le même phénomène un peu partout en Occident. Deux personnes sur trois auront cette maladie qui est somme toute assez bénigne. »
Lundi soir, appel de mon père au bureau. Maxim vomit et revomit sans cesse. Je quitte le journal en toute vitesse pour enfiler mon uniforme de garde-malade. Armée d’un seau, de désinfectant et surtout de beaucoup de compassion, j’accompagne ma grande dans sa lutte contre ce méchant virus qui veut lui arracher les entrailles.
Après une nuit (comment peut-on appeler une nuit, le moment où on a, à peine, dormi deux heures?) à laver les draps, à désinfecter la salle de bain, à relaver les draps, à flatter le dos de ma cocotte alors qu’elle hurle son désespoir à genou devant la toilette, il était clair qu’elle ferait l’école buissonnière le lendemain.
Comme je pensais avoir gagné la partie, j’ai comme des gargouillis dans le bedon. Ça brasse, ça sent Hiroshima. Je baisse les bras. Je serai en congé mercredi. Maudit.
Une autre nuit à conjuguer avec la laveuse, la toilette, l’eau de Javel, le Purell et si je suis chanceuse, il me restera quelques minutes pour dormir. Soupir.
Nous voilà jeudi. Aurons-nous la paix enfin chez moi? Pourrais-je enfin aller travailler? Reprendrons-nous notre train-train quotidien? C’était bien mal connaître la gastro, vous savez, cette maladie bénigne selon Dr Couillard? Il restait encore un être humain dans la maisonnée qui n’avait pas eu à vivre avec cette infection de merde. Et cette personne n’y échappera pas, malheureusement. Et moi, j’amputerai encore une journée de maladie à celles prévues à ma convention collective.
Malgré ses trente-deux livres mouillées, Filou combat avec vigueur ce germe qui fout la pagaille dans ses intestins. C’est ma laveuse maintenant qui en arrache. À force de laver, et relaver et re-relaver tous ces draps et ces vêtements souillés, je crois qu’elle a attrapé elle aussi la gastro. Misère.
Bénin disait le ministre de la Santé? Mon œil.
19 février 2007
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1 commentaire:
Moi c'était du 24 au 26 décembre avec Lou ! Beau cadeau de Noël !!! Maudite gastro....
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