Il n’y a pas une journée qui passe sans que je me demande d’où sort ma grande. (En réalité, je le sais très bien d’où elle sort. À 8,11 livres difficile d’oublier. Mais je parle ici au sens figuré, pas au sens propre.)
Toujours est-il que Maxim est tout le contraire de sa mère. Une chance que je l’ai portée, car en la regardant, bien peu d’entre vous pourraient trouver des ressemblances entre sa génitrice et elle.
Alors que moi je ne jure que par le noir, elle fait du rose nanane sa couleur fétiche. Que ce soit ses sandales, ses bobettes, son sac d’école, sa boîte à lunch, les murs de sa chambre, « name it », en autant que ce soit rose, et nanane de préférence, c’est cool.
La dernière fois que j’ai porté une sacoche, c’est quand mon amie Maryse avait bu un verre de trop et que je l’ai aidée à grimper dans son lit. Maxim devait avoir quatre ans quand elle a demandé son premier sac à main au Père Noël. Depuis, elle est incapable de respirer si sa bourse, rose nanane évidemment, n’est pas à portée de main.
Vous savez où elle passe ses samedis matins ma puce ? Dans une salle de danse où elle apprend les rudiments du ballet classique avec ses chaussons roses nananes, son chignon et toute la grâce du monde. Ne lui parlez pas de soccer, de natation ou de ski alpin, elle veut faire des pointes sur Casse-Noisette elle.
Pourtant, je suis loin d’être une pro du pas de danse. Une soirée passée avec DJ Champion, samedi dernier, a bel et bien confirmé que je suis nulle dans le domaine. Imaginez, mon style varie entre le cueilleur de pommes, le skieur de slalom et le sauteur de trampoline. Chic, je vous dis.
Si vous cherchez dans ma garde-robe quelconque robe, vous risquerez d’être drôlement déçu. La dernière fois où j’en ai porté une, j’étais en troisième année. Un petit gars, qui se trouvait drôle, s’amusait à lever sans cesse ma robe pour voir la couleur de mes bobettes.
Un moment donné, je me suis choquée et je lui ai fais payer son acharnement en lui donnant un de ces coups de genou vous savez où. Une raclée qui a fini sa course sur son nez. Il ne m’a plus jamais achalé, mais je n’ai plus jamais porté de robe. (Soyez discret sur cette histoire, car c’est tout de même du fils du maire dont on parle…)
Toujours est-il que si j’ai le malheur d’acheter des pantalons à Maxim, c’est la déception totale. C’est à peine si elle ne me dénoncerait pas à la DPJ de l’habiller « comme un gars ». Si ce n’était que d’elle, il n’y aurait que des robes, des jupes, des jumpers, rose nanane bien sûr, dans sa garde-robe.
Tandis que l’on retrouve à peine un mascara dans ma pharmacie, mon aînée se passionne pour le maquillage. Petit conseil. Tenez vous loin des comptoirs de cosmétiques lorsque vous êtes en sa compagnie, car vous n’êtes pas sorti du bois.
« Oh ! Regarde ce beau rouge à lèvre rose maman ! J’aimerais tellement ça avoir un fard à paupières rose. Maman, tu veux m’acheter ce vernis à ongles (rose, j’imagine) ? » Soupir.
Vraiment, je ne sais pas d’où elle sort. Mais maudit que je l’aime comme ça !
12 septembre 2005
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1 commentaire:
Pourrait s'appliquer comme titre: je vois la vie en rose
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