15 mai 2006

Une chaine de solidarité peu commune

Ça commencé par un courriel. Un tout petit envoi qui est tombé dans mon « junk mail » d’Hotmail. J’ai même passé près de ne pas le voir entre les offres pour perdre 30 livres en moins d’une semaine et les enlarge-your-vous-savez-quoi.
Alors voilà, c’était ma mère qui se demandait si je ne connaissais pas quelqu’un qui aurait des trucs de bébé à donner pour une future maman qu’elle avait rencontrée et qui n'a pas un rond et qui manquait de tout pour accueillir le locataire de son bedon.
J’ai donc transféré le courriel dans mon réseau de contacts me disant que si on pouvait lui trouver quelques pyjamas, ça serait toujours ça de gagné.
Mais, ce ne fut pas le cas. Loin de là.
En moins de temps qu’il en faut à Alexandre Despatie pour exécuter deux sauts périlleux et demi avant avec deux vrilles en position carpée, ma boîte de courriels s’est remplie. Les offres d’aide pleuvaient et de partout à travers la province !
Le lendemain même, Stéphane arrivait au bureau avec la valise de sa voiture remplie à pleine capacité. De la table à langer aux couches en passant par du savon et du shampoing pour bébé, mon collègue de travail avait pensé à tout.
Puis, il y eut Martin, qui a fait passer mon courriel parmi les employés de l’usine où il travaille. Lui aussi, en moins de temps qu’il en faut pour fabriquer un poupon, a vu son bureau se remplir de vêtements, de jouets et de dizaines d’objets pouvant rendre le quotidien des nouveau-nés plus agréables.
Les doudous, le manteau d’hiver, la lampe, les souliers et autres babioles que Stéphanie a offerts ont permis certes de désengorger ses garde-robes, mais ont rendu ma copine heureuse d’avoir pu aider une maman qui n’avait pas eu la même chance qu’elle.
Et même Denis, qui n’avait pas oublié ma demande, m’est arrivé, la semaine dernière, la minivan bourrée de nombreuses boîtes contenant mille et un trucs.
C’est extraordinaire pareil. En un simple clic de souris, voilà que cette dame n’aura pas à se casser la tête pour habiller, nourrir ou faire dormir son bébé. Parce que derrière des dizaines d’écrans d’ordinateurs se trouvent des gens incroyables.
On dit souvent que les Sherbrookois ont l’âme généreuse. Maintenant, j’en ai la certitude.
Un grand merci à tous ceux qui ont collaboré au mieux-être de ce petit ange qui a vu le jour il y a deux semaines maintenant. Une arrivée au monde marquée par de grands gestes de solidarité qui prouvent sans aucun doute que ce petit être a sa place dans notre communauté.
* * *
La « petite madame » est de retour au pays des rénos et des achats de mâle. Après l’accalmie de l’hiver, me voilà à nouveau faisant équipe avec les échantillons de comptoir et les dépliants de piscine.
J’aurais espéré que les Monsieurs-qui-dénigrent-les-petites-madames-dans-les-centres-de-réno-ou-centres-de-piscine seraient restés en mode hibernation ou auraient pris leur retraite. Hélas, ce n’est pas le cas.
Alors avis à vous. Vous n’avez pas terminé de me voir errer dans vos allées cet été. J’entreprends de grands travaux dans mon petit jumelé. Aussi bien vous faire à l’idée.
Alors, rayez les « petites mesdames » de votre vocabulaire et ne me prenez pas pour une gourde lorsque je vous demande la différence entre de l’acier galvanisé et de la résine. Vous verrez, notre relation ira pour le mieux.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

11 ans après cette tragédie, je ne peux m'empêcher de pleurer à chaque fois que j'entends quelqu'un parler de mon amie Isabelle.

Je crois que c'est le plus gros deuil que j'ai eu à vivre dans ma vie. Isabelle était pour moi comme une soeur... Je l'aimais beaucoup.

Ton texte m'a beaucoup touchée. Merci beaucoup... Je ne pourrai jamais l'oublier.

Eve M.