04 septembre 2006

Un plan simple pour Audrey

Quand je travaillais au McDo, je pouvais manger des Big Mac à 50% de rabais. Quand j’étais caissière chez Tristan, je pouvais acheter des fringues à la moitié du prix étiqueté. Quand je bossais au CHUS, il m’était possible de connaître l’opinion des spécialistes sur mes bobos du moment.
Chaque travail amène son lot d’avantages autres que financiers. Des privilèges qui amènent un petit plus à notre boulot. Mais que m’apporte mon travail de journaliste? Des places à des spectacles qui font mourir d’envie bien du monde.
Encore, jeudi dernier au show de Simple plan, j’étais aux premières loges. Vraiment aux premières loges. Vous savez l’espace entre la scène et la barrière de sécurité? Bien, c’est là où j’ai assisté au spectacle de ce band montréalais. Et j’avoue que bien des adolescentes auraient fait bien des choses pour se retrouver à mes côtés. À quelques mètres de leurs idoles.
C’est à ce moment que j’ai vu ma cousine Audrey. Une ado comme des milliers d’autres qui capotent sur Pierre Bouvier, David Desrosiers et les autres. Coiffée d’une casquette à l’effigie du groupe et vêtue d’un t-shirt de leur précédente tournée, Audrey était véritablement prête à entendre les Simple Plan.
Je me suis revue à son âge, du haut de mes 12 ans, quand mon t-shirt de The Cure n’allait pas souvent faire un tour dans la machine à laver tellement je le portais tout le temps. J’ai repensé à toutes ces heures pendues devant Musique Plus à attendre que la vidéo de In between days passe. Ça m’a rappelé les coiffures de Robert Smith que Catherine et moi tentions d’imiter. Et je ne vous parle pas de la jalousie que j’éprouvais face à Éric qui avait eu le droit, lui, d’assister à leur concert au Forum.
Chaque mois, j’attendais avec impatience la sortie du magazine Wow! en espérant y voir un reportage sur mon groupe à moi. Dès que j’avais la chance, je me pointais au Le Rock où je bavais de désir devant les dizaines de posters qui ornaient les murs de ce magasin du centre-ville. Je ne sais plus combien de milliers de piles j’ai usé dans mon walkman à écouter en boucle Kyoto song.
Et j’ai trouvé que la cousine était tout de même chanceuse de pouvoir assister, ici à Sherbrooke, à une prestation « live » de son groupe fétiche. J’aurais donné beaucoup pour avoir pareille chance à son âge.
Mais elle avait beau être dans l’édifice CÉRAS, reste qu’avec les 4 000 personnes présentes, ce n’était pas simple de se frayer un chemin pour avoir une vue correcte de la scène. C’est là, quand je la voyais s’étirer sur la pointe des pieds pour espérer voir plus que les oreilles du gars en avant d’elle, que j’ai allumé. Vraiment, je n’ai pas été vite sur ce coup-là!
Il aura fallu une bonne demi-heure avant d’avoir ce déclic qui rendrait ma cousine si heureuse. Je suis donc allée la chercher au milieu de la foule pour l’amener avec moi aux premières loges.
C’est un peu abasourdie qu’elle a dansé sur les Jump, Untitled et Crazy à quelques mètres de ceux qui tapissent les murs de sa chambre. Et j’avoue que voir les yeux pétillants d’Audrey regardant Simple Plan valait bien plus que les chansons du quintette...
À chacun ses avantages disions-nous.

1 commentaire:

JoSie SenSi a dit...

Génial !
Je crois que tu en as fait une vraiment très heureuse cette journée-là!!