Est-ce que je vous ai déjà parlé de mon hamster?
Depuis plusieurs années, je prends soin d’un hamster. Un «touti» hamster. D’ailleurs, quand je suis allée le chercher à l’animalerie, j’ai bien pris soin de prendre le plus petit de la gang pour être certaine qu’il soit bien confortable dans sa nouvelle maison. Je crois même qu’il provient d’une race de mini-hamster très spéciale. Mais bon, ce n’est que supposition, car à 4,99 $ la petite bête, elle ne vient pas avec un certificat médical très poussé.
N’empêche que ma petite bête, malgré sa petitesse, court vite en sale. Très très vite même. D’ailleurs, s’il y avait des championnats de monde de 400m. pour hamsters, il gagnerait haut la main. Je le sens, il a de la graine de Bruny Surin qui germe en lui. J’en suis persuadée. Et avec de l’entraînement, il pourrait surclasser l’Américain Michael Johnson, qui détient à peu près tous les records du moment dans cette discipline.
En plus, mon hamster ne dévoilera pas en primeur à Alain Gravel qu’il a pris de l’EPO en cachette afin d’augmenter le taux d’oxygénation de son sang. Le Canada a assez d’un Ben Johnson et d’une Geneviève Jeanson dans son histoire sportive.
Alors mon hamster en court une claque dans une journée. Il m’empêche même de dormir une nuit sur deux. L’autre nuit, celle où je dors, c’est que je suis tellement claquée que je ne l’entends plus. Mais il galope tout de même dans sa petite roue. Sans jamais se fatiguer, à mon grand désarroi.
S’il pouvait arrêter deux secondes seulement. Juste deux petites secondes, pour que je puisse me reposer un brin. Mais non. Rien à faire. Mon hamster carbure à l’adrénaline. Et Dieu sait que j’en ai de l’adrénaline dans le corps. Trop peut-être.
Alors mon hamster, qui a trouvé refuge dans un coin de mon cerveau, n’arrête pas. N’arrête jamais.
Voulez-vous un exemple?
Pendant que je bossais sur le cahier spécial du 25e anniversaire de La Nouvelle, je rêvais de me prélasser dans un spa. Je m’imaginais passer la journée en pyjama à regarder en rafale la dernière saison de 24 et à manger des céréales pour souper. J’aurais tué pour m’asseoir dans mon Lay-z-boy et attendre que le temps passe en regardant dans la rue le nombre de voitures qui passent à l’heure devant chez moi.
Au moment même où je suis allée porter les dernières épreuves à l’impression, à cet instant précis où enfin je pouvais respirer, mon hamster s’est remis à courir. Ses pas de course m’ont donné une idée. Une sacrée idée. Une illumination qui me tiendrait occupée pendant le prochain mois. Pour le week-end de lâcheté, on repassera.
Impossible de dormir tant ça galopait dans ma tête. Ce n’est qu’à trois heures du mat que je l’ai supplié de me laisser tranquille et que j’ai réussi à fermer les yeux. Je souhaitais même en secret qu’il se casse une hanche et que la liste d’attente en orthopédie pour son remplacement soit d’au moins un an. Je l’ai même menacé de l’échanger s’il n’arrêtait pas. Il a pris un break, à contrecœur.
La trêve n’aura été que de courte durée. Moins de trois heures plus tard, il se remettait à courir. Toujours courir, m’empêchant ainsi de dormir. J’avais les cernes en-dessous du menton, le teint d’une pinte de lait passée date, l’humeur de chien. Mais je lui ai pardonné.
Le flash était bon. La cause noble. Soyez attentifs, d’ici la fin octobre, vous en saurez plus.
En attendant, je vais nourrir mon hamster. En espérant que tous les kilomètres qu’il a parcourus en valaient la peine…
25 septembre 2007
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