Dès la première minute où j’ai remis les pieds au bureau, à la suite de mes dernières vacances, en juillet, je savais qu’il était hors de question que j’attende encore un an avant de me saucer à nouveau le gros orteil dans une semaine d’inactivité professionnelle. J’ai tenu ma promesse. Je quitte pour une semaine.
Au moment où vous lirez ces lignes, soit je dévorerai les pentes de Tremblant, soit celles du Massif, dans Charlevoix. Peut-être serai-je en train de me prélasser dans un spa extérieur ou encore en train de savourer un délicieux repas louisiannais au cœur du village piétonnier.
Mais voilà. Je n’ai toujours pas appris comment gérer le dossier vacances. Depuis la minute où j’ai reçu la confirmation de mon séjour, les papillons ont envahi mon ventre, je suis insomniaque, j’ai les cernes qui tombent en bas du menton, je carbure à l’adrénaline, je suis sur le nerf bref.
Ça vous fait ça à vous aussi ?
Ce n’est pas de l’anxiété, mais de l’excitation. Je compte les dodos, les heures et les minutes me séparant de mon séjour Je me déplace à cloche-pieds. Je consulte le site de Météomédia compulsivement pour analyser les prévisions météo. Mon chapelet est accroché à corde à linge depuis lundi. Je fais la danse de la neige et du beau temps chaque jour. S’il fallait qu’il fasse -74 ! Ou pire, qu’il pleuve !
Et c’est sans compter les heures que je passe sur les sites Internet de ces deux montagnes à étudier les plans des pistes de ski, à admirer les paysages de leurs albums photos, à planifier le meilleur itinéraire pour m’y rendre. Tant qu’à être sur la toile, je visite les chambres d’hôtel où je logerai, les restaurants où je mangerai, les sites touristiques qui vaudraient le détour.
J’ai tellement peur d’attraper une maladie quelconque qui jouerait les troubles fêtes que je me promène avec un masque, je me lave les mains aux dix minutes, je demande un certificat médical de tous les membres de la famille lorsque je vais chez quelqu’un. Je carbure au jus d’orange. Je me shoote à l’Echinacée.
Il est hors de question que la gastro se niche dans mon bedon, que le rhume trouve logis dans mes sinus, que mes amygdales flirtent avec la Pénicilline. Que ces affections se le tiennent pour dit, pas question qu’elles réclament l’asile dans mon corps, du moins pas avant le 20 février prochain.
J’ai fais des dizaines de listes. Une pour les valises des filles. Une autre pour Jonathan qui prend ma relève au journal. Une pour les trucs à ne pas oublier. Une autre pour mes bagages. J’ai fait aussi une liste de mes listes. On n’est jamais trop prudent. J’espère tellement ne rien oublier.
Bref, j’arriverai à mon premier jour de vacances complètement exténuée. De toute façon, j’aurais dix jours pour récupérer. Ce n’est pas à ça que servent les vacances ?
11 février 2006
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