Le septième jour, il se reposa, est-il écrit dans la Bible. Puis-je savoir il est quand ce septième jour pour que je puisse mettre les pieds sur la table du salon et écouter la télé à en faire des plaies de divan?
Parce que je regarde mon agenda des prochaines semaines et je suis certaine que je suis plus « bookée » que le président des États-Unis lui-même. Vous pensez que j’en mets un peu peut-être. J’aimerais pouvoir exagérer, mais ce n’est nullement le cas.
Même mes vacances sont planifiées au quart de tour. Aucune journée n’est consacrée à la paresse ou au perfectionnement de mon bronzage. C’est certain que lorsque l’on décide de passer son 14 jours de repos annuel l’autre côté de la grande flaque d’eau, il faut en profiter au max.
Je panique un peu. J’ai l’impression que le prochain 24 heures où je n’aurai que mon lavage à penser est vraiment loin. Trop loin.
Ne pensez pas que je me plaigne. Non non. Ce n’est pas ça.
Mais comment font-ils ceux qui ne retrouvent jamais les mots « Temps libres » dans les pages de leur calendrier? Comment arrivent-ils à ne pas craquer devant la liste sans fin de trucs à faire?
* * *
J’ai couru tout le week-end. Maxim avait sa générale technique de son spectacle de ballet vendredi soir. On reprenait le tout le samedi après-midi. Finalement, en soirée, c’était le grand soir de présentation devant le public.
Entre les chaussons et les tutus roses, j’ai trouvé le temps de faire une vente-débarras à la pluie battante et d’immortaliser sur la carte mémoire de mon appareil-photo les dix sourires d’une même famille.
Je passerai outre ma visite au magasin pour l’achat d’un mobilier de chambre à coucher et le souper au resto promis aux puces plus tôt.
À 23h30, quand j’ai posé la tête sur l’oreiller, puis-je vous dire que j’ai à peine eu le temps de compter trois moutons? Je devais profiter de ces quelques moments de sommeil, car l’heure où Filou viendra quêter ses crêpes dominicales n’était pas si lointaine.
Le dimanche, ma deuxième supposée journée de congé, fut tout aussi remplie. Pendant qu’une brassée de lavage se faisait aller, je partais le lave-vaisselle et le balai dansait dans le salon.
Faudrait aussi nettoyer un peu la salle de bain (je ne suis pas maniaque, mais là, les poubelles débordent, je peux écrire mon nom dans le miroir et il y a un cerne dans le bain, alors avant d’être accusée d’insalubrité…)
Et voilà que mes sœurs voient ça d’un autre œil. Nous avons un souper à préparer. C’est la fête de notre mère et nous lui avons promis un bon souper. Alors à l’agenda de mon dimanche après-midi, courses à l’épicerie, visite à la SAQ, arrêt à la pâtisserie et détour vers le centre commercial pour compléter son cadeau d’anniversaire.
Je peux envoyer mon dodo d’après-midi tant espéré aux oubliettes. Soupir. Je prends mon courage à deux mains et j’attaque notre « To do list » avec entrain.
De retour à la maison, Anne-Marie s’occupe des crevettes pendant qu’Alex voit à mettre la table alors que je m’occupe des steaks. Max et Filou créaient une magnifique carte pour leur mamie adorée. Un quintette à l’œuvre pour le bonheur de notre mère.
Sans se l’être dit, chacune sait quoi faire. Chacune a à cœur de faire le meilleur repas pour celle qui en a fait des milliers pour nous.
Mon corps aurait peut-être réclamé un temps d’arrêt. Mais pour rien au monde j’aurais préféré dormir plutôt que de voir le sourire de ma mère émerveillée devant sa progéniture aux fourneaux.
06 juin 2006
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2 commentaires:
La satisfaction de ta mère valait sûrement la peine. Patience Geneviève, d'ici quelques semaines tu pourras penser à toi à Paris... si tu as le temps de compléter ta demande de passeport et de magasiner ton billet d'avion! AH! AH!
La future mariée qui te fera courir avec ta caméra le 24 juin prochain!!!!
Je me doute bien qui est la future mariée qui te fera courir le 24 juin mais dis-lui que je prendrai bien soin de toi à Paris !!!
Signé : L'auberge de Chaville...
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