Me suis amusée ce week-end. Les filles étaient chez papa jusqu’au jour de l’An. Ça me laissait un popire répit parental. Rien n’était prévu à l’agenda de ces quatre jours de childs free. Rien. Sweet nothing.
J’ai rempli la baignoire à ras bord. J’y ai mis tout plein de bulles. Pis j’ai trouvé une petite place pour y déposer une coupe de vin. Je me suis glissée dans cette eau bouillante annonciatrice de détente. Ce n’est qu’une fois complètement mouillée, que je me rends compte que j’ai oublié mon livre dans ma chambre. Déception.
Bon, je ne vais pas gâcher cet instant. Je ne sais pas trop pourquoi, mais je me suis mise à penser à ce que serait ma vie sans mes guidounes. Que ferais-je de mon temps si je n’avais pas d’héritières à m’occuper? Comment occuperais-je mes dix doigts devant toutes ces cases vides de mon agenda?
Facile. Trop facile même.
Premièrement, les nuits écourtées seraient terminées. Fini les réveils à 2 heures du mat parce qu’un cauchemar est venu hanter mon bébé ou qu’une gastro a choisi ma plus vieille comme victime.
Deuxièmement, comme je n’aurais pas à accourir à la maison à chaque soir pour remplir deux petits estomacs qui crient famine, je pourrais travailler plus tard et plus fort et ainsi être dans les bonnes grâces du patron. Je serais sans aucun doute une femme grandement valorisée grâce à son boulot.
Aussi, sans devoir à superviser et bain à donner, je serais libre de voir tous les nouveaux films au ciné, d’admirer toutes les expositions culturelles récentes, d’assister à bon nombre de spectacles. Sans enfants, vraiment je serais une fille super cultivée!
Sans calendrier de vaccination à gérer, sans agenda scolaire à regarder, sans horaire de cours de ski (et de ballet et de natation et de violon) à respecter, je serais libre de déjeuner en début d’après-midi, de souper avec un bol de céréales Froot Loops, de me coucher à pas d’heure et de me réveiller quand bon me semblera.
Fini le cassage de bicycle devant le Guide alimentaire canadien, les recommandations de l’Association canadienne de pédiatrie, les rappels de Mattel et les mise en garde importantes du Docteur Chicoine. Maintenant, je peux manger des gras trans, ne pas verrouiller mon armoire à médicaments, jouer avec des Polly Pocket, ne pas me questionner sur les séquelles de la garderie dans la vie d’un enfant et ce, sans culpabilité aucune.
Comme je ne serais plus obligée de jouer les clowns pour divertir mes filles, de me prendre pour un coach de football pour les motiver à aller dehors ou de me transformer en savant mathématicien pour déchiffrer les bulletins scolaires, j’aurais tout mon temps pour lire des tonnes de romans ou encore pour m’instruire d’avantage en m’inscrivant à un cours de point de croix ou de m’ouvrir sur le monde en suivant des leçons de cuisine angolaise.
Mes cotisations aux régimes d’épargnes-études seraient remplacées par des investissements d’épargne-voyage. Mes versements trop fréquents dans les boutiques de fringues pour enfants seraient convertis en mise de fond sur un bateau ou sur une résidence secondaire en Provence.
Sans enfant sous ma gouverne, je ne manquerais plus jamais un 5 à 7. Je répondrais toujours présente aux soupers entre amis. Plus question de rater un seul get together.
Vraiment, ma vie de femme sans progéniture serait comblée.
Mais maudit que ma vie serait plate et ennuyante sans mes deux petits soleils. Vivement qu’elles reviennent jouer les trouble-fête!
02 janvier 2008
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2 commentaires:
Moi qui me demandait ce que l'on a a toujours vouloir se reproduire...Mais j'ai pas encore trouvé réponse à ma question...!!! Je les adore mes enfants mais mauzus que je suis crevée après une journée!!! Et puis dès que je les laisse à leur mamie, ben je ne souhaite qu'une chose c'est de les retrouver !!! Allez comprendre!
Une vie sans enfant, c'est une vie terne et sans soleil. Une existence un peu égoîste, qui n'a rien d'enrichissant à la longue.
Nos enfants, c'est des trésors à chérir toute notre vie.
J'adore ton texte Geneviève!
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