30 janvier 2006

SPM vs PHB

Quand je me suis vue la face dans le miroir vendredi matin, j’ai su que j’en aurais un solide. Que même si la plupart du temps, je réussis à m’en passer, cette fois-ci j’allais payer pour toutes les fois où ce syndrome allait cogner ailleurs que chez moi.
Bon, avant d’entrer dans le vif du sujet, si vous avez l’intention de lire plus loin que ces premières lignes, j’aime autant vous avertir. Ce ne sera pas jojo comme sujet et je n’ai nullement envie de recevoir des tonnes de courriels et de téléphones me traitant de tous les noms. Parce que je ne suis vraiment pas d’humeur. Que non.
Voilà les recommandations faites.
Je disais donc que ma glace me renvoyait une image peu flatteuse de mon visage vendredi dernier. Trois bourgeons pour le moins peu jolis trônaient fièrement sur ma joue droite et sur mon front. Moi, qui avais échappé au massacre de l’acné d’adolescent. Moi, qui n’a jamais eu à magasiner le Clearasil ou des traitements astringents, voilà que je me retrouve avec des boutures qui laissaient présager le pire.
Mais si ce n’était qu’une question de boutons. Ça aurait plus simple pour tout mon entourage. Vous auriez dû me voir le caractère… Incroyable. Tous y ont passé. Les conducteurs peu allumés, les stationnements bondés, les pigistes et le patron qui se payaient ma tête, le photocopieur pas collaborateur, l’ordinateur trop lent, la pompe à essence qui ne va pas assez vite, tous ont goûté à ma médecine SPM.
Même ma journée de ski de dimanche n’a pas réussi à me mettre un sourire dans la face. Trop glacé, trop de monde, pas assez de neige. Et c’est sans parler de Délirium, le dernier né de la famille du Cirque du Soleil, que j’ai vu vendredi. La musique me gossait. La mise en scène m'irritait. Je ne voyais pas le rapport du spectacle.
Je me tapais sur les nerfs moi-même, c’est tout dire. Si j’avais pu, je me serai rangée dans une petite boîte que j’aurais remisée dans le fond de la remise jusqu’à temps que ça passe. Insupportable, tel aurait le qualificatif qui me décrivait le mieux.
Geneviève, qui habituellement est tout sourire et remplie de patience, avait laissé sa place à une bougonneuse de premier ordre qui ne jure que par la contrariété et l’exaspération. J’étais devenue le Mister Hyde du Dr Jekyll ou le Hulk du Dr Banner. Ce n’était pas très beau bref.
Ai-je besoin de vous dire combien j’avais hâte que la journée passe ? Ai-je besoin de vous dire combien je suis heureuse que ce mal m’atteigne qu’une fois l’an ?
J’étais encore un peu dans cet état d’esprit lorsque j’ai regardé l’entrevue que Pierre-Hugues Boisvenu a accordée à Guy A. Lepage à Tout le monde en parle dimanche soir. Le leadership 2004 de La Nouvelle, qui a perdu ses deux filles Julie et Isabelle de façon tragique en l'espace de 42 mois, a accepté de participer à l'émission afin de faire connaître l'action de son organisme qui vient en aide aux parents des victimes d'actes criminels.
Mais quel entretien !
Une entrevue qui replace les valeurs à la bonne place en moins de deux. Qui relègue les SPM au rang de banalité. Qui fait accepter beaucoup plus facilement les pustules qui polluent mon visage.
Résultat final : Pierre-Hugues Boisvenu 1, SPM 0.

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