21 août 2006

Bérangère tête en l'air...

Bérangère tête en l’air, c’est le titre d’un livre de la collection des Petits monstres et Petites crapules. Une série de bouquins pour enfants qui mettent en scène des petits monstres aux traits de caractère exagérés. Bérangère est donc une petite fille qui oublie toujours tout partout.
Mais Bérangère tête en l’air, c’est aussi le surnom de ma grande. Parce que ma Maxim oublie toujours tout partout elle aussi. L’enfer je vous dis. Chaque hiver, elle égare au moins quatre paires de mitaines. Les magasins de fournitures scolaires sont heureux de m’avoir comme cliente, car à la quantité de trucs qu’elle peut perdre dans une année scolaire, vous comprendrez que je fais sonner leur caisse plus souvent qu’autrement.
Pas une semaine ne passe sans que Max ne m’avoue, l’air penaud : «Maman, j’ai oublié ma boîte à lunch dans l’autobus...». Sans une ni deux, au lieu de la gronder, je lui sers un «Bérangère tête en l’air!» Et elle ne sait que trop bien ce que cela signifie.
Mais comment lui en vouloir? Comment lui tenir rigueur de ses oublis? Alors que c’est tout simplement génétique. Elle a hérité de ce trait de caractère de sa mère, malheureusement. Pas de danger qu’elle ait hérité de mon grand sens de l’orientation par exemple.
Parce que s’il y a quelqu’un de perdue ici, c’est moi. My god que je ne l’ai pas!
Ça m’a sauté aux yeux samedi dernier, à l’épluchette de blé d’Inde chez Nathalie. Quand l’heure du départ a sonné, je me suis rendu compte que je n’avais plus mon cellulaire. Merde! Vous auriez dû nous voir, toute la gang à chercher ce foutu cellulaire à 22h le soir dans un endroit non éclairé. Le plus drôle? C’est que mon téléphone à poche n’avait même jamais quitté ma demeure. Étourdie je disais?
Et quant à mettre ses imperfections sur la table aussi bien vous raconter la fois où j’ai eu le plus peur de mes égarement. Mes fonctions au journal étaient terminées. Mes bagages étaient bouclés. J’avais mes Euros. Mon itinéraire était prêt. Dans moins de 12 heures, je traverserais l’Atlantique, si seulement je parvenais à trouver mon foutu passeport! Oui, oui, vous avez bien lu. Mon petit livret bleu qui me donnera le droit de franchir les douanes françaises est introuvable.
Je cherche et recherche. Je vire la maison à l’envers. Et pas moyen de mettre la main dessus. Alors, résignée, je commence les démarches pour mettre mon billet d’avion en vente sur E-Bay, histoire de ne pas tout perdre. C’est à ce moment que ma sœur a été frappée par un éclair de génie et qu’elle s’est souvenue l’avoir rangé pendant les rénos. Ouf.
Pendant mon séjour outre-mer, je n’ai pas été épargnée par mes inattentions. Parlez-en à Élise, ma partenaire de voyage. Combien de fois ai-je oublié ma carte de crédit un peu partout? Combien de fois ai-je perdu ma carte de bus? L’enfer!
Rien n’échappe à ma distraction. J’ai perdu la carte mémoire de mon appareil photo je ne sais plus combien de fois. Avec tous les vêtements que j’ai perdus, je pourrai habiller une famille au complet. Je ne compte plus les fois où j’ai fait refaire mon permis de conduire ou ma carte d’assurance-maladie parce qu’ils ne se retrouvaient plus dans mon portefeuille... M’enfin, vous saisissez le topo.
Alors Max, tu n’es pas seule dans ton bateau. Nous formons une belle paire de Bérangère tête en l’air!

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