11 août 2008

Le bain, ce remède si puissant

Depuis que je suis toute petite, ma mère a toujours la solution à tout.
« Maman, j’ai mal à la tête. »
« Vas prendre un bon bain chaud ma cocotte. Ça va passer. »
Sans rechigner, je filais dans le bain, faisant ainsi une pierre deux coups : je guérissais ma migraine et j’en épargnais une à ma maman.
« Snif… Maman… Resnif, Annie m’a appelée Geneviève Prouuuuutttt aujourd’hui. Bou hou hou… »
« Pauvre pitoune… viens, je vais te faire couler un bon bain chaud. Ça va te faire le plus grand bien. »
Ma peine s’apaisait effectivement dans le bain. Point positif, je profitais de ce moment pour ébaucher des plans machiavéliques pour faire ravaler à Annie toutes les sottises qu’elle disait à mon propos.
« Mom, je ne l’ai pas pantoute. Je vais pocher mon examen de maths demain. Je ne comprends rien. Pis si je poche, je vais pocher mon étape. Pis si je poche mon étape, ben je vais pocher mon année itou, pis j’aurai pas mes maths 536, pis ça va être full poche mom. »
« Tu es trop stressée ma grande. Vas dans le bain. Ça va te relaxer et tu verras, demain tout ira bien avec tes formules. N’oublie pas de mettre de l’huile de lavande, ça va aider à ta détente.»
Même si à cette époque, je trouvais ma mère full poche, j’y allais quand même. Qu’avais-je à perdre? Pour me calmer, ça me calmait. Mais de là à dire que je pétais des scores avec les cosinus, il y a toute une marge.
« Ahhhh! Maman! Je ne suis pas capable de dormir. J’ai trop hâte d’arriver à Paris. J’ai hâte de voir ma cousine. J’ai hâte de prendre l’avion. J’ai hâte de voir la Tour Eiffel. J’ai hâte de boire du vin. »
« Fais-toi couler un bain. Ça va te détendre et tu vas t’endormir dans le temps de le dire. Tu dois être en forme. Tu as une grosse journée demain. »
Vingt minutes plus tard, je ronflais sur l’oreiller et j’étais en super forme pour traverser l’Atlantique.
« Maman, j’ai des méchantes contractions aux dix minutes depuis une heure, mais je ne sais pas si c’est du vrai travail. Elles font mal quand même. Je ne sais pas trop si je dois appeler ma sage-femme.»
« Vas dans le bain. Tu verras. Si ça arrête, c’est que c’est du faux travail. De toute façon, ça va te faire le plus grand bien de te reposer un peu avant la naissance. »
Comme une petite fille, j’écoutais ma maman. Je me doutais bien qu’elle aurait raison. Elle n’avait jamais tort quand il était question de la baignoire. Les contractions n’ont pas passé. Félixe est née cinq heures plus tard… dans le bain du Centre de maternité de l’Estrie.
Pis là, j’ai le «rhube». Mon nez coule. Mes yeux aussi. Je panique devant l’immensité du boulot que j’ai à abattre avant de partir avec mes poules en vacances lundi prochain. J’ai même pas besoin d’appeler ma mère pour lui partager mon anxiété. Je sais quoi faire pour atténuer mes angoisses.
Si vous me cherchez au cours des quatre prochaines semaines, prenez un bain. Ça devrait vous aider à alléger votre inquiétude.

1 commentaire:

Alex a dit...

Salut Geneviève
Comme à toute les semaines, je viens de lire ta chronique et j'ai décidé de te faire un petit commentaire: c'est qui qui a eu cette légère idée de parler des bains?? C'est assez moyen, même moi j'aurai pu écrire quelque chose de mieux!! Tu nous en a passé une petite vite là! Je comprends que c'est l'été et que ça devait être la fin de la journée, donc tu n'avais pas le temps/goût de te forcer?
Mais bon...
Ne prend pas ça mal, ça me fait sourire, je vais continuer de te lire à toute les semaines comme toujours!
En passant, tu parais bien à la télévision.
Alexandre :)