11 août 2008

Mon truc météo

Ces jours-ci, s’il y a bien une job que je ne voudrais pas faire, c’est celle de météorologue. Quoique celle de miss météo ne doit pas être cool non plus. Il leur faut un moral d’acier et une colonne de fer pour annoncer de la pluie encore et encore à un peuple fana de météo qui n’espère que voir du soleil dans les prévisions.
Faudrait leur demander s’ils aiment leur boulot ces jours-ci. J’ai déjà entendu dire que Colette se fait régulièrement apostropher dans la rue pour se faire enguirlander sur ce qu’elle annonce au bulletin de nouvelles, comme si c’était elle qui décidait du nombre de millimètres de pluie qu’il tombera lors des prochains jours.
Il ne faudrait donc pas se surprendre qu’un moment donné, un fru fatigué de chanter « Il pleut, il mouille, c’est la fête à la grenouille » ait commis un acte violent envers un de ces spécialistes des prévisions météo.
Sais pas s’il existe des congrès de météorologues, mais je crois qu’il serait pertinent de mettre un atelier à l’agenda sur les effets psychologiques des petits nuages gorgés de pluie sur le moral des présentateurs météo. Il ne faudrait pas attendre qu’il y ait une hausse marquée du nombre de suicides dans la profession pour bouger. Soyez proactifs!
Contente tout de même de ne pas avoir passé mes années universitaires dans une fac de météorologie. Parce que travailler dans un domaine où l’on se plante une fois sur deux (si ce n’est pas deux fois sur trois…) doit amener un lot important de frustrations et de déprime. Je serais très curieuse de connaître le nombre de prescriptions de Prozac qui circulent parmi eux.
Et vous, vous l’aimez votre boulot? Quand vous punchez in le matin, c’est fait avec sourire et entrain? Comptez-vous les minutes qui vous séparent du retour vers la maison? Votre travail, vous l’avez choisi avec cœur et passion ou bien la vie vous y a mené? Vous le faites pour la paye ou pour ce que ça vous apporte psychologiquement?
Si on vous retournait en arrière, referiez-vous les mêmes choix? Seriez-vous plus sérieux dans vos études? Tenteriez-vous de vous lancer dans une carrière qui semble étrange aux yeux des autres et dont les débouchés sont quasi nuls?
Quand j’étais petite, je rêvais de devenir première ministre du Canada, rien de moins. Au fil des années, mes aspirations ont changé. J’ai troqué le Parlement pour une craie à tableau. Je voulais devenir alors professeur. Je me voyais enseigner l’histoire. Tellement que j’en ai fait un baccalauréat.
La vie s’est chargée de m’amener ailleurs. Ai-je des regrets? Pense pas. Par moment, surtout quand je vois le beau Dr Shepherd dans Grey’s Anatomy, je me surprends à m’imaginer bosser en chirurgie dans un hôpital. Passer mes journées à sauver des vies et à côtoyer de séduisants doc, ça me plairait bien. (Ne m’enlevez pas mes illusions svp.)
Parfois, je pense à ce que serait ma vie professionnelle si j’avais choisi les chiffres plutôt que les lettres. Mon compte de banque ne flirterait probablement pas avec le rouge, ce qui serait un très bon avantage selon mon comptable actuel…
Travailler dans un centre anti-terroriste pourrait me faire du bien à l’égo. Je suis certaine que je ferais une très bonne Jack Bauer (24). Sauver le monde des attaques terroristes ferait de moi une super-héros dont le travail serait reconnu à travers le monde. Avoir l’impression que nos actions ont une influence et qu’elles amènent un sentiment de sécurité à la population, ça doit être formidable.
Quand je suis fatiguée, je me dis qu’un job d’usine ferait bien mon affaire. Emballer des draps ou assembler des roues de motoneige, le genre d’emploi parfait pour mettre mon cerveau à off. Passer huit heures par jour à effectuer les mêmes confortables mouvements qui me permettraient de rêver à mes prochaines vacances, d’analyser la situation de la baleine bleue en Antarctique ou de repenser tranquillement au souper d’hier soir.
Mais c’est drôle, je ne pense jamais à faire des cours du soir en météorologie. Pas du tout. Je ne veux pas porter sur mes épaules toute la mauvaise humeur des Québécois. Je laisse ça à d’autres.

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