07 mars 2006

Une montagne d'amour

Je suis tombée en amour.
Moi qui pensais que ça ne m’arriverait plus. Plus jamais.
Mais voilà, ça m’a frappée de plein fouet comme une brique qui tombe de la Tour Eiffel.
J’en suis la première surprise.
J’ai été, tout d’abord, séduite par sa beauté. Par son charme irrésistible. Par ses petits atouts cachés qui ont fait palpiter mon cœur. Par son sens du plaisir. Pour son respect de la nature.
Je le cherchais depuis plusieurs mois. J’en ai rencontré quelques-uns, mais pas un n’avait réussi à m’épater de la sorte. Personne sauf lui.
Ces deux jours passés à ses côtés m’ont complètement bouleversée. Il a absolument changé ma façon de voir les choses. Je n’avais jamais rien connu de tel auparavant. En écrivant ces lignes, les papillons se font aller dans mon ventre d’ailleurs.
Tellement que j’ai même pensé quitter mon emploi, de déménager mes pénates près de lui et de repartir ma vie à neuf parce que vivre à quatre heures de route de lui, c’est trop difficile à concevoir.
Les souvenirs envahissent mes pensées. Ça se bouscule dans ma tête. Je voudrais tout vous dire de lui. Je ne sais pas par quel bout commencer tellement c’est intense.
On s’est rencontrés le matin de la Saint-Valentin. Une belle journée pour entamer une nouvelle relation non? Une date qui ne s’oublie pas facilement, vous en conviendrez.
Bref, j’ai trouvé la perfection.
Je vous vois jubiler. Je vous entends crier. Je vous imagine sourire. Enfin, Geneviève s’est trouvée quelqu’un. Elle a fini de nous achaler avec son célibat. Mais ne réjouissez pas trop rapidement chers amis.
C’est ma visite dans Charlevoix qui m’a virée complètement à l’envers. Un véritable coup de cœur, il n’y a pas d’autres mots pour décrire mes sentiments face à cette magnifique région.
J’ai passé deux jours à skier au Massif, à Petite-Rivière-St-François, une minuscule bourgade située à deux pas de Baie Saint-Paul. Quarante-huit heures de pure détente et de plaisir.
Ne cherchez plus l’hiver. Il s’est arrêté là-bas. De la neige, ils en ont à ne plus savoir quoi en faire. C’est phénoménal. Il y a du blanc partout, partout, partout.
Exit les surfaces glacées, les conditions moches, l’exploitation à outrance. Skier au Massif, c’est d’accepter de côtoyer des lièvres et des chevreuils sur les pistes. C’est d’avoir une vue imprenable sur le Saint-Laurent. C’est de laisser tomber le côté électrique de la ville pour la tranquillité de la campagne.
Skier au Massif, c’est renoncer à manger de la poutine, des hot dog ou des rondelles d’oignons et d’être contraint à dîner avec un filet de saumon à l’orange ou une fricassée d’agneau au romarin.
Déambuler dans le centre-ville de Baie Saint-Paul, c’est s’émerveiller devant les multiples galeries d’arts. C’est admirer l’architecture pittoresque de ses petites maisons. C’est de savourer une délicieuse fondue dans ce sympathique Café des artistes.
Vivre au son du fleuve, à la vue des montagnes en respirant cet air frais, c’était assez pour me virer à l’envers. Suffisant pour me planifier un séjour dans ce coin de pays l’été prochain.
Qui sait, peut-être y resterai-je?

Aucun commentaire: