04 juin 2007

Voici Proulxville!




Voici Proulxville.
Pour l’instant, je l’admets, on n’y voit pas grand-chose. Ce n’est pas qu’un tas de terre et de roches. C’est très gros ce qu’on peut y voir. C’est gigantesque même! Usez de votre imagination. Faites aller vos méninges. Vous verrez, vous y trouverez un petit royaume.

Au départ, Ce n’était qu’une boutade envoyée à mes sœurs en février. Une plaisanterie qui nous faisait rêver.
Puis mes parents ont embarqué dans le projet. Et c’est devenu plus sérieux. Le projet, qui a pour nom de code « Proulxville », a véritablement pris forme lorsque la banque nous a faxé notre approbation hypothécaire. C’était chose faite. Nous pouvions construire notre quadruplex familial.
On a tous mis des pancartes à vendre devant nos maisons. On s’est croisé les doigts. On a prié. On a fait bruler des lampions. On a frotté des ti-pattes de lapin. Pis on a tous lu Le Secret d’une couverture à l’autre.
Ça fonctionné!
Mon jumelé a trouvé preneur en moins de dix minutes! Oui oui! Une simple petite annonce sur le Net et un seul visiteur et voilà que ma maison était vendue. Ouf! La première étape était franchie. Nous étions lancés!
Quelques semaines plus tard, c’était au tour de ma sœur d’accepter une offre d’achat. Voilà toutes les conditions exigées par la banque étaient remplies. Nous pouvions acheter notre pelle pour procéder à notre première pelletée de terre officielle!
En attendant que notre future demeure prenne forme, je fais des boîtes, des boîtes et des boîtes. Ce qu’on peut en accumuler de la cochonnerie en dix ans! À mettre ma vie comme ça dans des cartons, je vous garantie que je passe par toute une gamme d’émotions.
En paquetant les vêtements des filles, je suis tombée sur le pyjama que Filou portait le jour où elle est arrivée dans sa maison, et j’ai le cœur serré de la voir si grande maintenant. En vidant le meuble du salon, j’ai regardé les albums photos qui me rappellent les nombreuses couleurs qui ont couvert les murs de la cuisine : de l’orange Crush, du jaune Rona, du bleu nuit, du bourgogne, du beige, du rouge sangria. Ça me fait vraiment rire de penser qu’un jour, j’ai vraiment aimé le orange Crush! Ouf!
Quand j’ai vidé la garde-robe où se trouvent tous mes outils, je me suis rappelé les bons moments passés avec mon père à rénover cette maison. Maintenant, je sais manier un pistolet à clous, une scie à onglet. Je sais installer du plancher flottant et de la céramique. Je suis quand même fière de tout ce boulot que nous avons abattu ensemble.
Mais maintenant, il est temps d’avancer. De passer à autre chose. De regarder bien en avant. De ne plus regretter le passé. Parce que dans un avenir pas si lointain, dans trois mois pile poil, Proulxville sera beaucoup plus qu’un poulailler où mon père aura toutes ses poules autour de lui. Notre basse-cour fera des petits et d’ici quelques années, chaque membre de la tribu Proulx aura son propre quadruplex.
Et à tous ceux qui nous questionnent à savoir si c’est un véritable projet que Proulxville. Oui c’est vrai! On appelle ça la force de l’union!

2 commentaires:

°zabel° a dit...

Wow, tout un projet !!! J'ai hâte d'en voir la concrétisation :D

Yano a dit...

Belle idée :) Vous êtes une famille tissée vraiment serrée!