07 janvier 2010

Attendre. Je ne fais que ça attendre.

J'attends.

Depuis toujours j'attends quelque chose. Et je pense que c'est encore pire quand je suis enceinte.

Là, j'attends avec impatience mon écho de 20 semaines. Non, ce n'est pas vrai. Avant, sur ma liste d'attente, il y a mon prochain rendez-vous au Centre de maternité.

J'attends ce moment pas tant pour savoir combien de livres j'ai pris depuis le début de ma grossesse. Nenon. Plutôt pour entendre les si mignons battements du cœur de mon petit Boum boum.

N'y a-t-il pas meilleure musique pour les oreilles d'une future maman? Ce son si rassurant qui nous dit: «T'inquiète pas, je suis bien là. Les nausées que tu as, maman, depuis quelques mois, ce n'est pas une gastro qui n'en finit plus. C'est de ma faute. C'est aussi à cause de moi que tu peines à rester éveillée plus tard que 19 h 15.» Ces renversants boum boum qui rendent si concret le plus rose du test.

Cette mélodie si simple, mais ô combien porteuse d'espoir, de rêves, de projets, je l'écouterais encore et encore. Il me reste 14 longs dodos avant de pouvoir me bercer de ce rythme qui bat tous les plus grands hits du monde. Alors j'attends. J'attends. Et j'attends encore.

J'attends aussi ce grand jour où, alléluia!, je serai capable de bosser toute une journée sans piquer un petit somme à l'infirmerie le midi. Où je serai en mesure d'écouter Les Parents jusqu'au bout sans m'écrouler de sommeil sur le divan. Où, enfin, cette super énergie que les femmes enceintes ont débarquera, chez moi.

J'attendais avec beaucoup d'anxiété le fameux cap des 12 semaines. Vous savez, ce stade magique qui est supposé vous enlever cette peur de la fausse-couche? Qui relaie aux poubelles le syndrome du fond de bobettes (celles qui portent la vie savent de quoi je parle)? Qui fait en sorte que l'angoisse des maux de ventre s'en va prendre son Bovril ailleurs? Cette date magique que plusieurs attendent avant de crier la nouvelle sur tous les toits?

Je sais bien que ce n'est pas parce que j'affiche un beau 14 semaines et deux jours sur mon calendrier de baleine que je suis à l'abris des malheurs. Mais, bon, les statistiques jouent plus de mon bord qu'avant maintenant.

Après, je sais que j'attendrais avec hâte le premier coup de pied ressenti. Le premier hoquet. La première fois où Boum Boum viendra se coller au creux de ma main posée sur mon bedon.

Puis, viendra l'attente de lui construire un petit nid douillet. De laver ses petits pyjamas. De suivre les cours prénataux avec l'amoureux.

Enfin, je n'en finirai plus d'attendre qu'il se décide à sortir de son loyer. À rêver à ces contractions qui m'amèneront à sa rencontre. À penser à ces doux moments d'allaitement qui nous uniront.

Être mère, c'est apprendre à être patiente. Sans contredit.

 
Geneviève Proulx
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1 commentaire:

Carolyne Soulard a dit...

C'est tellement une belle attente! Je t'envie! Ce sont des beaux moments de la future maman que tu vies présentement. Si ce n'était de la vasectomie de mon homme, je serais enceinte toute ma vie :-)
Bonne grossesse!