01 septembre 2009

Cours Geneviève, cours!

Je cours. Je cours tout le temps.
Je cours pour arriver à temps au travail.
Je cours à l’épicerie pour acheter une pinte de lait pour le déjeuner de demain.
Je cours à la librairie pour acheter les cahiers d’exercices de mes poulettes.
Je cours pour préparer les lunchs avant que le bus ne passe.
Je cours pour terminer le souper avant que mes petits ogres ne crient trop fort.
Je cours. Je cours tout le temps.
Je cours pour répondre au téléphone (pourquoi le sans-fil est toujours au sous-sol quand je suis au 2e et vice et versa?).
Je cours après la télécommande de la télé qui est perdue.
Je cours à la bibliothèque porter les livres empruntés.
Je cours entre les rendez-vous chez le dentiste, chez le médecin, à l’école.
Je cours aux cours de natation, de ski.
Je cours. Je cours tout le temps.
Mais là, j’ai décidé de courir pour vrai. Pas juste pour réussir à concilier tous les aspects de ma vie familiale, mais pour réussir à concilier bas taux de cholestérol avec poids santé.
Alors, tous les matins j’enfile mes espadrilles, je branche mon iPod et je cours.
Je cours. Je cours. Je cours.
Des fois 20 minutes. Des fois plus d’une heure. Des fois dans le sentier boisé du parc Central. Des fois dans les côtes de mon quartier.
Je suis loin d’être une athlète. Ne coule pas en moi le même sang que Hussain Bolt ou que Chantal Petitclerc. Je ne suis pas une «crinquée». Une motivée débile.
Au contraire! Je suis une simple maman débordée qui n’a pas eu le temps de chausser des espadrilles depuis le jour où des vergetures ont commencé à paraître sur sa bédaine.
Le premier matin, j’avais l’air d’une grosse baleine qui tentait péniblement de mettre un pied devant l’autre. Un seul coin de rue et je devais arrêter pace que j’étais complètement essoufflée. J’ai enduré ce martyre six minutes. Six longues minutes où j’alternais entre jogging de trente secondes et repos de deux minutes…
Le deuxième matin, j’ai réussi à faire deux coins de rue avant de penser mourir d’une crise cardiaque. Le troisième matin, j’ai atteint les deux minutes de course sans vouloir m’arracher les tibias.
Mais même si c’était difficile. Même si j’en arrachais. Même s’il fallait que je laisse mon orgueil dans le fond d’un tiroir. J’ai continué.
J’ai continué parce que j’aime l’énergie qui m’habite après une séance de jogging. J’ai continué parce que j’aime penser que chaque foulée que je fais me rapproche de l’image de la maman en santé que je veux donner à mes poulettes. J’ai continué parce que depuis je cours, je n’ai plus envie de piquer un somme à 14h au boulot. J’ai continué parce que je dors mieux. J’ai continué parce que mes SPM sont beaucoup moins déprimants.
J’ai continué parce que chaque jour, j’ai une raison pour me retrouver seule avec moi-même. Pour réfléchir à ma vie. Ou parce que je n’ai pas à penser à quelque chose justement.
Et vous savez quoi? Je pousse même plus loin l’exercice. Le 26 septembre prochain, avec des collègues de La Tribune, je participerai à une course à relais autour du lac Memphrémagog. Ce sont plus de 18 km que je dois franchir. Une occasion de dépassement personnel, mais aussi une façon d’amasser des sous pour aider des jeunes défavorisés de la Commission scolaire des Sommets.
Vous avez envie que je cours pour vous? N’hésitez pas à me faire parvenir un chèque (fait à l’ordre de Ambulances de l’Estrie avec mention «Courir pour mieux grandir» au 1950, rue Roy, Sherbrooke, J1K 2X8). Pour chaque dollar reçu, je courrai une minute en pensant à vous.

2 commentaires:

Karine a dit...

Tu as toute mon admiration encore une fois...J'espère que les gens seront généreux !

Carolyne Soulard a dit...

Bravo! Je te lève mon chapeau. Je souhaite que vous amassiez beaucoup d'argent. C'est pour une bonne cause.
Bon marathon!